jeudi 31 juillet 2008

Trafic de vagues


Y a toujours beaucoup de vagues en Australie. A tel point qu’on hésite souvent à se baigner.

Pourtant, en regardant les surfeurs à Gold Coast le weekend dernier, j’ai bien senti que les vagues étaient pas nettes : trop parfaites, trop grosses, trop d’écume. Ça sentait la vague trafiquée à plein nez.

La vérité fait peur : avec des sacs de sable ils modifient les vagues !

mercredi 30 juillet 2008

Récit de voyage


Avant de mettre à jour l’arnaque du siècle sur les plagias architecturaux, il a fallu batailler à la réception de l’hôtel.

On a commencé par signer un papier stipulant qu’on était pleinement informés de la loi en vigueur concernant l’interdiction de fumer dans l’établissement et que tout déclenchement intempestif des détecteurs de fumée entraînant l’intervention des services de protection incendie nous serait facturé au coût du déplacement desdits services, soit 864 dollars. Ça met dans l’ambiance.

Tant qu’on était dans la paperasse, on a ensuite entamé les discussions sur le type de chambre qu’on avait réservé (élément ne donnant lieu normalement à aucune discussion).

On avait réservé un studio mais la réceptionniste nous annonce que non, c’est une chambre standard. Elle discute, insiste. Lepénible qui était là a vite coupé court à toute discussion. Ce maniaque voyage avec toutes ses copies de réservations, parfois en plusieurs exemplaires dans différents sacs (évidement jamais enregistrés en soute pour éviter les pertes de bagages). Dans le cas présent il avait même la copie papier d’un email de l’agence de voyage, confirmant que, oui, la chambre était bien un studio et non une chambre standard. Réalisant à quel mange merde elle avait affaire, elle a vite obtempéré. Non mais !

Trois jours plus tard, l’hôtel (décidément contrariant) essaye en vain de nous facturer une bouteille de vin qu’on a pas bue. Bien essayé mais non !

On a eu d’autres contrariétés et pas des moindres : une coutume locale consiste à inverser le sel et le poivre au resto. Y a bien une convention internationale stipulant que la salière a plusieurs trous et la poivrière un seul, non ? Il semble que dans le Queensland, ce soit l’inverse (ou alors on a été victimes d’une gigantesque machination orchestrée dans tous les restaurants de Surfers Paradise et destinée, curieusement, à nous faire manger trop poivré).

Tout ça pour pas grand-chose au final.

La plage est belle mais c’est la cas presque partout en Australie et Surfers Paradise pourrait être partout ailleurs : les tours de la Défense (ou l’inverse), le mauvais goût de la Costa del Sol, le manque d’âme de Miami.

mardi 29 juillet 2008

La Défense sur Mer

Ça viendrait pas à l’idée d’une personne saine d’esprit d’aller passer des vacances à la Défense.

J’en conclu qu’on n’a donc plus toutes nos facultés mentales car on l’a fait (pour quitter Canberra je pourrais même considérer des vacances à la Courneuve, en bordure du RER).

Ayant travaillé plusieurs années à la Défense j’étais dans mon élément à Gold Coast ce weekend. Les 4 temps s’appellent Centro Surfers Paradise et la tour T1 de la Défense :




s’appelle ici Q1 :



Quelle arnaque : la tour T1 n’est qu’une copie (réduite en plus) !

jeudi 24 juillet 2008

Surfers Paradise


C’est la côte la plus bétonnée d’Australie. Réputée de mauvais goût et hyper touristique.
On devrait donc adorer. Décollage demain.

mercredi 23 juillet 2008

L’histoire sans fin


Il s’agit évidement nos visas. Je pense qu’on sera rentrés à Paris depuis plusieurs années qu’ils « traiteront » encore mon dossier à Canberra.

J’en suis maintenant à l’étape « examens médicaux débiles ».

J’ai donc fait la radio des poumons. J’appelle cette semaine pour demander qu’ils envoient les résultats à l’immigration (comme convenu y a deux semaines). Evidement, nouvelle version : « pour des raisons de confidentialité nous ne sommes pas habilités à les transmettre directement ».

Je vais donc les chercher aujourd’hui pour recevoir une enveloppe scellée qu’il m’est interdit d’ouvrir. D’un coup la règle confidentialité prend donc tout son sens : je suis le seul à pouvoir retirer les résultats d’examens que je peux pas voir. Un entretien avec le médecin au moins ? Ben non, la nana du labo me dit qu’en cas de problème je serais informé directement par l’immigration. J’imagine « Nous sommes malheureusement dans l’impossibilité de renouveler votre visa. Accessoirement vous avez un cancer des poumons ».

20 minutes plus tard, me voilà donc au bureau de l’immigration (ma deuxième maison), mon enveloppe scellée à la main, énervé :

Lepénible : c’est normal que je ne sois pas informé des résultats et que j’ai même pas un entretien avec un médecin ?
Lerèglement : oui, c’est la procédure, de toute façon on reçoit les détails directement du laboratoire
Lepénible : ah bon, alors pourquoi on me demande de vous les apporter ?
Lerèglement : ça dépend, parfois on les reçoit directement, parfois non

Einh ? Bon, pas la peine d’insister, on nage en pleine incohérence.

Je rentre au bureau (celui où je travaille quand je suis pas à l’immigration) pour écrire au type qui « traite » mon dossier depuis plus de 4 mois maintenant on expliquant mon « étonnement ». OUI PARCE QUE MAINTENANT JE SUIS VRAIMENT TRES TRES TRES ETONNE.

dimanche 20 juillet 2008

Loi papophile


Faut pas dire du mal du Pape. D’abord parce qu’on va en enfer. A plus court terme, ici, ça pouvait aussi coûter 5000 dollars d'amende.

Heureusement, cette loi scandaleuse vient d’être annulée.

samedi 19 juillet 2008

MC Benedict

Pour une fois une célébrité s’est déplacée jusqu’ici (autre que Nicole Kidman).

Il est arrivé dimanche dernier à Sydney.

Caprice de star, Monsieur ne se déplace qu’avec sa Mercedes blindée perso. Il a d’ailleurs traversé la ville à toute berzingue (ses fans se sont plaint qu’il roulait trop vite).

Il est venu pour une série de concerts (agrémentés de quelques messages rétrogrades). Le concert gratos d’hier avait l’air navrant : mise en scène kitchissime et niaise des grandes scènes de la Bible (je parle même pas de la musique). Y avait même des aborigènes portant la croix. N’importe quoi :



A court d’idées ils ont même plagié Madonna :

jeudi 17 juillet 2008

Hands up rabbit’ skin

Après quelques déconnades entre amis sur les traductions mot à mot débiles, j’ai cru drôle d’utiliser « haut les mains peau de lapin » pour ce blog.

L’idée m’est venue, par réaction, en arrivant ici l’année dernière. Au début on voit une ville bien sage, organisée, proprette (j’hésite à dire chiante de peur d’être lourd). Pas tant que ça en fait.

Première alerte il y a un an quand on me vole 270 dollars dans les vestiaires du club de sport. N’aller pas croire que par négligence Lepénible laisse ses affaires sans surveillance. Nan, pour comprendre faut savoir qu’ils utilisent un système grotesque de casiers à codes situés à l’extérieur des vestiaires (comme ça c’est plus marrant : on est obligés de se promener avec slip et chaussettes dans les couloirs, j’adore). Bref, fausse manip dans les menus de sélection, je me retrouve avec toute mes affaires sous le bras, je prend une douche en 4ième vitesse et on me vole en moins de deux.

Tous mes collègues se sont fait cambrioler et/ou voler leurs voitures, certains plusieurs fois par an (même si on s’emmerde à Canberra je vois toujours pas l’intérêt des rodéos).

Finalement j’en conclue qu’on a pas eu la malchance de se faire cambrioler mais plutôt qu’on a eu de la chance que ça arrive pas plus tôt. Maintenant, quand on est pas là, on ferme les stores et on laisse la télé allumée sur l’équivalent australien d’Arte (ça devrait les tenir à distance non ?).

Je croise les doigts pour quitter l’Australie avant qu’ils aient l’idée de revenir.

Dernier coup du sort hier : en allant récupérer notre voiture volée, on crève un pneu de la voiture de location ! Comme ça se passait à 300m de chez Hertz, on leur a refilé le problème, nous on a fini en taxi.

mardi 15 juillet 2008

O2

Un jour et demi Dehors et ça va déjà mieux. Ceci dit, à l’extérieur du camp, on subit les sarcasmes et la pitié.

Exemple de brimades, samedi en arrivant à la réception de l’hôtel :
Le réceptionniste : c’est terrible ce froid
- genre il fait 19 degrés -
Max : c’est toujours mieux qu’à Canberra
Le réceptionniste : y pas que ça qui est mieux qu’à Canberra
- ouais ben on sait, pas la peine d’insister, c’est pour ça qu’on est là -

La pitié c’était dimanche soir avec des amis d’Owen qui croyaient pas qu’on avait quitté Paris pour Canberra. Ils ont pris un air faussement désolé en s’empressant d’ajouter que tout ce qu’ils connaissaient de Canberra c’était les stations services sur la route des stations de ski. J’imagine que depuis on est devenu l’objet de blagues à travers la ville.

On est aussi allé à une exposition d’art contemporain (lisez l'inscription à l'entrée) :



J’étais moins impressionné par les œuvres que par le lieu : Cockatoo Island. Cette île sinistre de la baie de Sydney était anciennement une prison puis un chantier naval. Aujourd’hui c’est une friche industrielle. Un vrai décor de cinéma. J’ai adoré.


Pour finir, une observation pertinente de Max sur l’autoroute « on voit jamais de plaques étrangères ici ». A méditer.

samedi 12 juillet 2008

Evasion précipitée

Si on reste ici ce weekend, on meurt deux fois : de froid et d’ennui.

On a une voiture de location depuis une semaine. Plus légère (ça c’est pas trop dur) et avec plein de boutons partout (mon principal critère pour une voiture).

Hier on a acheté un nouveau GPS. C’est désormais Richard qui nous dirige. Il est peu autoritaire pour l’instant mais je suis sûr qu’on va s’entendre. Il a plus la tête sur les épaules que l’ancienne Navi (parfois un peu étourdie).

Besoin de d’embouteillages, de gens dans les rues, des magasins qui ressemblent pas à des entrepôts. Besoin d’une ville qui ressemble à une ville !!!

C’était pas prévu, on reste moins de deux jours mais notre santé mentale en dépend : on part en urgence en réanimation à Sydney.

vendredi 11 juillet 2008

La blague mensuelle


Alors que la crise immobilière s’amplifie et prend désormais une tournure mondiale, la FNAIM affirme une fois de plus dans son jovial communiqué mensuel que « les logements anciens s’inscrivent à nouveau sur un rythme de progression des prix modéré ». No worries comme on dit ici.

Pourtant les prophéties auto réalisatrices ne fonctionnent que si beaucoup y croient en même temps (c’est même un peu le principe). Là c’est plutôt l’inverse qui se produit. La plupart des médias et banques anticipent désormais une baisse en 2008 et 2009 et la défiance s’installe vis-à-vis de la FNAIM (pas besoin d’avoir fait l’école des agents immobiliers pour voir que les courbes présentées à la fin du communiqué sont de plus en plus menaçantes pour les propriétaires).

Ils utilisent des moyennes mobiles à 12 mois pour « lisser » les variations saisonnières. Moi je dis qu’ils devraient passer à 120 voire 1200 mois pour qu’on ait une vraie perspective historique.

jeudi 10 juillet 2008

Vous savez qui je suis ?

Ouhh la vilaine:





Les pisse vinaigre capables de sortir des trucs du genre « vous savez pas à qui vous avez affaire » me rendent malades (Max en avait régulièrement à l’hôtel).

En ce moment y en a une qui est en train de payer pour les autres. L’histoire fait grand bruit ici et dure depuis plus d’un mois.

A la suite d’un dîner, un couple de parlementaires a une altercation avec les employés du restaurant. La nana du couple, Belinda, pète les plombs, hurle sur les employés, sort sa fameuse tirade « vous savez qui je suis ? », crache sur le manager en le menaçant de lui faire fermer le restaurant.

Jusqu’ici rien d’anormal chez un politicien.

Mais ensuite tout dérape et je m’interroge : quand on fait de la politique depuis des années, qu’on a des conseillers en communication, comment faire des erreurs aussi grossières ? Ils auraient dû calmer le jeu, s’excuser. Au lieu de ça le couple essaie par tous les moyens de couvrir l’affaire de faire pressions sur les témoins et refuse de se présenter à la police.

La suite donne lieu à un grand moment de télévision. J’adore quand le journaliste dit à Belinda « vous savez qui je suis ?». Je jubile quand ils la poussent à bout, quand on voit son visage se décomposer sous la colère, quand elle essaie de les empêcher de rentrer dans le bâtiment, quand elle se précipite sur son téléphone pour appeler la police alors qu’elle-même refuse d’y témoigner. Du grand art. Belinda a un vrai talent pour le reality show.

Justement, vu que sa carrière politique devrait toucher à sa fin (elle ne peut déjà plus se présenter pour le parti travailliste), elle a une voie de reconversion toute tracée pour Big Brother dans la série des has been. On se souviendra bientôt plus qui elle était avant.

lundi 7 juillet 2008

Davenport

Je m’intéresse pas aux jeux olympiques mais ça vaudra peut-être le coup de suivre les épreuves de natation :



Accessoirement, ce couple de nageurs australiens fait la promo de la marque de sous vêtements Davenport (si vous vous intéressez à la mode cliquez ici).

dimanche 6 juillet 2008

Emmerdes 3

La suite de nos désastreuses aventures : mon appart à Paris.

L’année dernière je l’ai laissé à ma cousine. Tout allait bien jusqu’à la semaine dernière où elle m’annonce qu’elle vient d’acheter un appart et qu’elle va donc déménager.

Je suis déçu : elle lit pas mes rubriques (pourtant très avisées) sur l’immobilier.

Ça me fout carrément dans la merde. On marche déjà sur des œufs avec le proprio, donc pas d’arrangement possible … Si je voulais déménager, faudrait que je rentre à Paris (j’ai tout laissé dans l’appart)!! Galère.

J’ai beau chercher je vois pas comment m’en sortir. Ahh la famille !!!

Qu’est-ce qu’on s’emmerde en ce moment !!

jeudi 3 juillet 2008

Emmerdes 2

Je reprends nos mésaventures du moment.

Aujourd’hui le moyennement pénible : la suite du cambriolage.

On n’a donc plus de voiture depuis une semaine. Pour aller jouer au croquet la semaine dernière (eh oui, on en est là), on a mis nos vélos sur le bus. L’enfer. Le bus est orange ? Ben t’attends 15 mns le prochain qui, s’il est vert, aura un porte-vélo. Y a déjà un casse-pied qu’attend avec son vélo ? Pareil, 15 mns d’attente car le bus n’embarque que 2 vélos à la fois. Bilan pour nous : bus orange à l’aller et casse-pied au retour (pas si mal, on aurait pu avoir les deux en même temps à l'aller et au retour).





Bref, on peut pas vivre sans voiture (avec c’est déjà difficile). Le problème maintenant c’est l’assureur qui doit recoder les clés et changer les serrures (apparemment c’est pas une mince affaire).

Autre sujet d’agacement : Lepénible consultant le contrat constate que les effets personnels sont assurés, appel à l’assurance :

Lepénible : vous me disiez que les effets personnels ne sont pas assurés en cas de vol, pourtant le contrat semble indiquer le contraire …

L’assureuse-escroc : c’est vrai mais malheureusement (en prononçant ce mot elle se mord les lèvres pour ne pas rire) seulement si le vol a lieu à plus de 100 km de votre domicile.

Lepénible : ah ben oui, bien sûr, je suis bête. Et pour la franchise de 550 dollars, ça marche comment ?

L’assureuse-escroc : vous devrez malheureusement (re) la payer car le recodage des clés dépasse ce montant.

Lepénible : merci madame, au revoir madame (même pas content on reste poli).

On est donc bons pour acheter un nouveau GPS. On a déjà racheté un lecteur DVD (38 dollars, pour ce prix là y a même une télécommande).

Jamais deux sans trois. Demain je vous raconte la dernière.

mercredi 2 juillet 2008

Emmerdes 1

Je me débats dans emmerdes en ce moment.

Le moins pénible pour commencer : le visa.

Le mec de l’immigration ayant perdu tous nos papiers la semaine dernière, je suis allé pleurer aux ressources humaines en leur demandant d’intervenir. Ça commençait mal car la fille qui s’en occupe au boulot ne semblait pas disposée à gueuler (réflexe pavlovien chez moi). Elle a pourtant été efficace car l’Incompétent a miraculeusement tout retrouvé (ici on gueule pas mais on se montre ferme quand il faut). Dans un dernier soubresaut haineux l’Incompétent me demande de faire une radio des poumons (pour la tuberculose, et pourquoi pas un test de la peste aussi ? M’énerve …). Lepénible essaie vainement de résister (en posant des questions débiles sur la validité maximum d’un visa sans radio) mais on va finir par y aller.

Mais ma vengeance sera terrible : l’immigration va se recevoir une lettre de réclamation carabinée quand je partirai l’année prochaine (j’ai déjà les grandes lignes en tête, ça va faire mal).

blablabla blabla blablablabla : ma mère vient de me tenir le crachoir une heure au téléphone ce soir. Du coup j’ai plus le temps de terminer, je vous raconte la suite demain.