mercredi 26 décembre 2007

Flip flop

« et pour Noël tu veux quoi ? »
« des tongs »
« mais t’en as pas déjà ? »
« si mais pas de rouges et mes blanches sont usées »
Là, grosse prise de conscience pour moi : effectivement, sur la photo, pas de rouge.
Personnellement je préfère la collection de tongs à l’ancienne collection de pull-overs, ça coûte moins cher. Max, tout généreux qu’il est (et aussi pour me faire avaler la pilule) se sent obligé de m’inclure dans ses dérives vestimentaires. J’ai donc moi aussi des tongs pour toutes les circonstances (enfin j’espère) : des tongs chics en cuir, des tongs fun pour Sydney, sobres pour Canberra, relax pour la douche après le sport … (si si, tout ça existe aussi chez les tongs). Mais qu’est ce qu’on va foutre de toutes ces tongs à Paris (déjà ici je vois pas bien) ?
Donc aujourd’hui direction le mall pour trouver des tongs rouges. Ça tombe bien c’est « Boxing Day », autrement dit « soldes ». Ils viennent de battre des records de dépenses de Noël alors pour ne pas perdre la main on enchaîne direct. Les grandes vacances se terminant en janvier, les rayons jouets cohabitent avec les fournitures de classe. Plutôt vache.
Ensuite on part en réanimation à Sydney. Au programme plages et sorties. El Nino fête Noel ailleurs ce qui nous laisse quelques jours de soleil. On renoue aussi avec nos luxueuses habitudes dans les hôtels (fin de l’austérité budgétaire). Ca fait du bien sauf au portefeuille car ces escrocs multiplient les prix parfois jusqu’à 10 en cette période. Je hais l’hôtellerie !

Ceux qui pensent que la fréquence des mes posts sur ce blog est positivement corrélée à mon niveau d’ennui ont raison.

lundi 24 décembre 2007

Délation

En France il y a les grèves, les émeutes dans les banlieues, le chômage … ici en première page du journal on a Joseph et Louise.

En plus d’être moches et de rouler dans une poubelle, Joseph et Louise sont allés se plaindre à un journaliste que des fonctionnaires abusent des parkings du supermarché (sûr, ça méritait bien la 1ère page).
En plus d’être à la solde du supermarché et d'écrire dans un torchon (le Chronicle est un gratuit qu’on jette dans notre jardin) le journaliste encourage la délation : le message en bas à droite s’adresse aux futurs corbeaux.
La délation n’est donc pas une spécialité suisse (j’ai vu ici d’autres encouragements comme les panneaux sur la route pour dénoncer les chauffards). Dénoncer c’est moche et j’ai donc suggéré à mes collègues de le faire savoir au journal (moi j'ose pas car je ne suis que toléré ici).
Pour comprendre l’article, il me faut expliquer la situation aberrante ici. Beaucoup, beaucoup, beaucoup d’espaces. Donc à priori pas de problèmes de stationnement. En fait si : ils sont payants. Moutons mais pas cons, les australiens se garent donc au centre commercial qui offre 3 heures gratuites. Et ça, ça plait pas à Louise qui voudrait sa place devant la porte (un peu d’exercice lui ferait pourtant le plus grand bien).
J’ai moi-même été victime de toutes ces tensions sociales autour du supermarché (unique lieu de « vie » de la « ville »).
C’était mercredi en allant au boulot en vélo. J’entends « c’est pas une piste cyclable ». Dérapage en côte, je me retourne et j’aperçois Félix qui pousse son chariot (à l’approche des fêtes son costume était au nettoyage mais je l’ai quand même reconnu).
Excédé par 7 mois à supporter leurs règlements débiles, je m’emporte
« Si c’est une piste cyclable, d’ailleurs il y a une ligne de séparation un peu plus loin » ;
Félix « plus loin oui mais ici non, demandez à la station de police » ;
Moi « de toute façon je ne pense pas vous avoir gêné » ;
Felix « si, c’est dangereux pour les piétons » ;
Moi dans un éclair de génie « et vous avec votre chariot en dehors du centre commercial, vous croyez que c’est permis ? »
Félix, de mauvaise foi « Oui d’ailleurs ils payent des gens pour les ramasser dans la ville ».
Là il a raison : un type erre toute la journée dans les rues à la recherche de chariots abandonnés. Mais c’est pas pour ça qu’on peut ramener le chariot chez soi Félix ! C’est parce qu’on nettoie les rues qu’on peut jeter nos ordures par terre.
D’ailleurs renseignements pris, il avait tort sur toute la ligne : j’étais bien sur une piste cyclable et un panneau (encore un) précise qu’il est interdit de sortir les chariots du centre commercial.
Putain si je le recroise avec son chariot celui-là, je fonce chez les flics.

dimanche 23 décembre 2007

Home sick


Les températures en France font peut-être envier à certains notre petit déjeuner de ce matin dans le jardin … Moi je donnerais cher pour être en ce moment à Paris.
Ici c’est vraiment pas Noël : pas de fête de famille, pas d’affolement dans les rues ni dans les gares, pas de beaux magasins, trop de vert partout, pas assez de voitures, pas de Grande Vadrouille à la télé, pas de reportage sur cette connasse qui termine dans le rush ses cadeaux de Noël à la fermeture des Galeries Lafayettes.
Non ici, tout est comme d’hab : chiant. Même plus envie de faire le peu qu’il y a à faire. En plus, El Nino nous pourrit la vie depuis 2 mois et demi maintenant (M’an c’est pour ça qu’il pleuvait). On est parti pour 7 ans de pluie qu’ils disent. Moi je serai rentré avant !

Ça veut pas baisser



Mauvaises nouvelles de la FNAIM : deux hausses des prix successives en octobre et novembre. Arggghhhhh !!!
Pourtant les bonnes nouvelles des USA ou Londres ne manquent pas.


Les baissiers optimistes et de mauvaise foi observent que la hausse sur 12 mois n’est plus que de 3,7 %. C’est toujours mieux que le livret A.

mercredi 19 décembre 2007

Alerte niveau 2


Comme prédit le 31 octobre, le boulot de Max ça va plus du tout. La semaine dernière nous avons donc franchi l’alerte niveau 2 (sur l’échelle bornée de Callatin qui en compte 3) pour atteindre la phase de dépression. La démission est donc proche (question de survie) et inéluctable (jamais de retour en arrière). Pas de panique pour autant, j’ai l’habitude. On a connu les crises du Madeleine, les coups de gueule du Pergolèse, La tyrannie du Trocadéro et le laisser-aller du Garden.
Là c’est principalement le planning (changeant sans avertissement ni explication) qui est en cause. Max m’apprend avant hier qu’il travaille le soir du 24. Sauf que là c’est lui qui a accepté, soit disant qu’on avait rien de prévu.
Comment ça rien de prévu ? Et le réveillon alors ? Je reste calme car ma Xbox, elle, n’a pas pris d’engagement ce soir là.
Programme du moment : recherche d’emploi et engueulades. La première partie se passe pas trop mal (entretien au Hyatt !!). Les engueulades se passent plus mal (il a pas trouvé le Hyatt pourtant situé à 10 mns à pied de son boulot et devant lequel on a dû passer une bonne centaine de fois).
Moi je dis que dans l’hôtellerie ça sera toujours la galère et qu’il faut changer. Lui dit qu’il sait pas faire autre chose. Moi je dis qu’il faut profiter des 3% de chômage pour évoluer. Lui il dit qu’il veut un boulot pépère.
Bonjour l’ambition !

dimanche 16 décembre 2007

Débriefing


Voilà, ma mère est repartie, l’occasion pour moi de reprendre la main.
Elle exagère parfois mais les mouches sont vraiment insupportables. Dans certains endroits on se traîne une meute de 40 mouches chacun (sur « La face voilée » chaque point noir = une ou plusieurs mouches). Elles sont arrivées en même temps que ma mère (hasard du calendrier) mais elles, elles restent pour les fêtes, pour Mardi Gras et jusqu’en mai. D’où viennent-elles ? Que veulent-elles ? Pourquoi y a que nous que ça énerve ?
Pour l’instant la protection la plus efficace après la voilette (que ne peux porter que dans le bush ou dans certains quartiers très tolérants de Sydney) c’est l’Ambre Solaire indice 15. De quoi s’inquiéter sur le contenu.

Le deuxième fait marquant de l’actualité c’est qu’ils ont dégagé le nabot malfaisant qui officiait comme premier ministre. Le nouveau essaie de rattraper toutes ses conneries : il vient de signer Kyoto, prévoit de retirer les troupes d’Iraq et va faire des excuses officielles aux aborigènes.
Le premier fait marquant c’est que je perds mes cheveux (pré phase I sur le schéma). L’angoisse. Je ne sais pas combien de temps il me reste mais je compte profiter de la vie avant d’être chauve.

mercredi 12 décembre 2007

Même si



Même si malgré 2 essais à un mois d'intervalle je n'ai pas eu la chance de voir la baie de Sydney sous 1 ciel sans nuage,
même si je n'ai pu voir les rues de Canberra avec un semblant de circulation et d'animation et que la signalisation des arrêts de bus a su garder intact son mystère,
même si j'ai du mettre un polaire en emprunter un parapluie puisque la promesse de l'été s'est avérée 1 leurre,
même si les deux fois où nous avons enfin pu camper il nous a fallu plier sous la pluie
même si nous avons été harcelé sans relâche par des mouches infatigables et piqué par des moustiques sans pitié,
même si je n'étais pas la plus belle sur la plage de Bondi malgré un régime draconien
même si les requins et les méduses m'ont empêchée de faire des longueurs ;

j'ai parcouru des sites superbes au milieu d'eucalyptus fatigués, eux, de sécheresse et de chaleur,rencontré un koala, discuté avec des perroquets au déjeuner, approché de près des kangourous, poursuivi avec une torche un opossum, raccompagné un wombat, écrasé une araignée, trois moustiques et cinq mouches,
j’ai visité Melbourne qui grouille de monde histoire de narguer la capitale,
j’ai vu Sydney qui se déchaîne la nuit avec la complicité de centaines de chauves-souris qui montent la garde dans les arbres du jardin botanique,
j’ai partagé de bons moments avec des amis de Max et Grégo et mangé des mangues extraordinaires.

Cette liste ne saurait être exhaustive mais il me faut arriver à la conclusion. Le but premier de mon voyage n'était pas de visiter l'Australie mais de passer 1 mois avec mon fils. Mais voilà, je ne veux pas prendre le risque d'en parler, je crains que les mots ne soient volatiles et je ne veux pas prendre le risque de laisser s'échapper le plus précieux de mon voyage.


Liane

jeudi 6 décembre 2007

Arnaque au camping


Mon voyage touche à sa fin et, avec Grego nous quittons Canberra et sa monotonie pour un périple de quelques jours dans les Blue Mountains et Sydney. Nous avons l’intention de braver les éléments si nécessaire et décidé de partir quel que soit le temps.
Contre toute attente il faisait, je dis bien faisait beau à l’imparfait jusqu’à très exactement le passage de la barrière du terrain de camping, après le règlement de la nuit et d’une caution de 20 dollars pour la clé des toilettes.
Remise nous est faite d’un plan très succinct sorti sur ordinateur. Dès ces quelques formalités accomplies, les prémices d’une bonne saucée se transforment en déluge et le petit emplacement sur lequel nous devions planter la tente était détrempé à défaut d’être délimité. Espérant un dérèglement passager du beau temps espéré nous sommes restés bouclés dans la voiture.
Vite fait un petit pipi et la décision est prise de déguerpir au plus vite pour un hébergement dans ces charmants bungalows, visiblement déserts, qui, nous le pensions naïvement, nous tendaient les bras.
Donc retour à l’accueil. Le garde chiourme renfrogné qui nous avait accueilli à l’arrivée nous donne les tarifs. Nous lui demandons d’en visiter un, regrettant la confiance accordée pour le camping.
Réponse :
- non, ils sont tous occupés.
Tant pis, on plantera la tente et voilà tout. Il pleut de plus en plus fort. En prolongeant la tente nous risquerions l’enlisement. Donc retour à l’accueil, la décision de départ pour un motel s’impose :
- nous avons décidés de partir !
Malaise mais gestes précis. Le tiroir caisse laisse passer les 20 dollars de caution. Rien que la caution. Le passage de la barrière + pipi = une nuit. Salopard va !
Contrariés on a dîné notre reste de nouilles froides et une pomme, histoire de récupérer la mise.


Liane