jeudi 31 janvier 2008

Question récurrente


Les journalistes du Chronicle sont décidement sadiques : ils demandent aux gens comment s’occuper l’été à Canberra !

Y a comme un sous-entendu dans cette question, non ? C’est une enquête de santé publique ? Ou alors une étude scientifique sur les stratégies de survie en environnement chiant (genre Biosphère 3 à Canberra). Ou tout simplement de la provoc ?

Bref, cette bande de losers n’a rien trouvé de mieux à répondre que « regarder le cricket » ou « aller au lac ».

Suffisait de me demander à moi.

La semaine dernière par exemple nous étions à l’ambassade de France mercredi pour les vœux du nouvel an. On a retrouvé notre hôte, François, les petits fours et une ambiance toujours aussi prout prout (enfin prout tout court pour Olivier …)




Le vendredi c’était le concert de l’Australia Day. On a eu droit au cri de ralliement national « Aussie Aussie Aussie, Oi Oi Oi » et à l’élection de l’Australien de l’année inconnu au bataillon (un chanteur de country).




Samedi Olivier nous invitait au resto (par respect de sa vie privée je ne peux vous dire qui est la fille en photo). On fêtait un gros chèque de trop perçu des impôts auquel Greg Lepénible a modestement contribué en lisant attentivement le règlement (dont le style intentionnellement soporifique est destiné à vous dissuader de dépasser la première phrase). Greg Lepénible, toujours aussi tenace (limite obsessionnel), a su trouvé la faille qui m’a permis à moi aussi (limite schizophrène) de récupérer plus de 1,200 dollars!

samedi 26 janvier 2008

Provisional Driver Licence

Max vient d’avoir son « P » et peut donc conduire seul.

Finalement pas de stress lors de nos séances de conduite accompagnée (sauf la fois où il s’est arrêté au milieu de la route devant une voiture de flics).
Il ne peut conduire que les automatiques et ne pourra peut-être pas convertir son permis en France. En attendant il met 45 mns en moins pour aller au boulot et moi je n’ai plus à me lever à 6h du mat pour l’emmener le week-end. Il pourra aussi rouler à 110 sur notre autoroute adorée Canberra – Sydney (je hais Sydney - Canberra).
Dommage collatéral attendu : peut-être la fin de nos économies maintenant qu’il peut aller tout seul au mall.

dimanche 20 janvier 2008

Niquer ses vacances en 3 leçons


Mes conseils pour mal utiliser un billet retour :
1) Ignorer les date de validité des billets ;
2) Faire confiance à la conasse qui vend des A/R en disant que changer les dates coûte seulement 80 euros ;
3) Dire à un copain de venir vous voir une semaine après la date de retour prévue.


Résultats :
1) Service téléphonique Qantas : « Billets valables un an, c’est marqué dans les conditions d’utilisation ». Ça serait bien de l’écrire aussi sur les billets. Tant pis pour notre plan de retour en juillet ;
2) Agence Qantas Canberra : « 80 euros, sûrement pas ! Mais qui vous a dit ça ? ». Ça serait bien d’écrire les tarifs quelque part. Question subsidiaire : pourquoi c’est moi qui dois payer les frais de modification pour le vol Singapour - Paris opéré par Air France alors que j’ai acheté un billet Qantas ? Tant pis pour notre plan de retour en mai.
3) Efe : « Mes billets sont non modifiables et non remboursables ». Rien à dire : c’est même moi qui ai proposé ces dates.

4 coups de fils à Qantas en Australie plus un en France (d’où « on ne peut pas intervenir »car je suis en Australie, alors que j’appelle justement pour rentrer). Greg Lepénible en personne s’est déplacé à l’agence « centrale » de Canberra. Rien à faire, le changement est trop cher.

Donc : départ le 15 mars, une journée à Singapour, arrivée à Paris le 17, départ à Nantes, retour à Paris le 21, une journée à Dubaï, arrivée le 24 à Melbourne, retour le 27 dans notre banlieue, départ le 28 pour Sydney. La suite est encore incertaine car les allergies chroniques de Max aux réceptions d’hôtels (aucun problème avec les chambres) l’empêchent de reprendre le boulot avant le 3 avril ! C’est pas du tout ce qu’on avait prévu donc je devrais peut-être poser quelques jours supplémentaires.


Ça fait donc 5 jours à peine en France dont probablement une après-midi à Paris (= tagine chez El Karim ?). Le bon côté quand même : 5 jours c’est juste assez pour se remettre du décalage horaire avant de repartir.

dimanche 13 janvier 2008

Médisance



Les japonais sont comme moi, ils ont du mal à comprendre les panneaux d’interdiction. On a beau leur dire de pas tuer les baleines, ils continuent. Connaissant maintenant assez bien le montant des amendes de stationnement j’ose même pas imaginer la note pour l’harponnage d’une baleine protégée (et contrairement à moi, il leur est difficile de plaider l’inattention).
Suite à de fortes pressions notamment australiennes, les Japonais revenaient en décembre dernier sur leur programme d’extermination.
Côté australien, victoire. Grands titres dans les journaux. Côté japonais, voici la riposte raffinée d’un/une cinéaste anonyme :

Dans cet amas de calomnies nauséabondes on a le bon goût (que je n’ai pas) de ne pas mentionner les camps de réfugiés. On y évoque à peine l’incroyable série tragicomique de catastrophes écologiques provoquées par l’introduction malheureuse d’espèces animales exotiques (je développe pas car la phrase est déjà longue et ça mérite un message entier).
Donc, cette semaine, fureur des journaux australiens. Oui, parce qu’ils sont chauvins ici, « fiers d’être australiens » (des dingues mettent même le drapeau dans leur jardin). Je comprends pas bien pourquoi d’ailleurs mais j’ose pas demander de peur d’être expulsé.
Comme je leur dis, « no offence » mais le Monde entier se fout de l’Australie (avec la Suisse c’est vrai). Ben oui, personne connaît le nom du premier ministre ou même le plat national (Dieu vous garde). A peine si on connaît le nom de la capitale qui finalement perd à être connue.
En retour ils m’envoient des qualificatifs affectueux comme « surrender monkey » (rapport à la deuxième guerre mondiale). Ça va, c’est pas méchant (enfin un peu quand même non ?).
Tout ça c’est des vieilles rancunes accumulées depuis les essais nucléaires et le Rainbow Warrior (je comprends pas, c’était y a longtemps et même pas chez eux). J’avais pas voté Chirac mais j’ai eu droit plusieurs fois à ces petits compliments chaleureux. Dans ma parano j’en suis même arrivé à la conclusion que nos déboires avec l’ambassade sont liés à la désintégration du noyau atomique.
En ce moment ils se moquent des frasques du nouveau. M’en fout, là non plus j’avais pas voté pour lui. Ils disent que ça nuit à l’image du pays … franchement, là, je vois pas de quoi ils parlent, quelle médisance !

lundi 7 janvier 2008

Ca continue


Non mais c'est quoi ce bordel ? 185 dollars parce qu'on a s'est garés sur une place « arrêt interdit ». Et pourquoi pas 1850 ou 18500 ? Ca va chier.
Je l’ai déjà fait dit ? Ben non, la dernière amende c’était 400 dollars. Celle-là c’est notre 3e si on inclut celle du péage pour laquelle le mystère est d’ailleurs éclairci depuis que je me suis aperçu que certaines autoroutes sont payantes sans péages. Faut utiliser un tag ou payer sur Internet sous 48 heures (difficile quand si on voit pas le panneau), sinon amende. Circuler à Sydney est donc un combat permanent car un schéma de circulation rentable et subtil vous entraîne inexorablement vers les voies payantes.
Pour la dernière amende, mystère. Owen et moi avions pourtant vérifié (mes TOC me poussent systématiquement à lire, relire et vérifier scrupuleusement les panneaux).
Colère.
J’encourage donc la révolte auprès de mes collègues. Mais au pays de moutons c’est difficile. Un collègue (qui se foutait de ma gueule pour les 400 dollars) vient de s’en prendre une de 600 dollars pour excès de vitesse. Pendant les fêtes ils doublent les points de « demerit » (j’adore l’expression). Comme les autres il est résigné et va payer.
Moi aussi d’ailleurs mais pas sans me battre: vengeance aveugle et tolérance zéro. Je deviens Greg Lepénible (j’avais déjà un terrain favorable).
Vendredi c’était la caissière du supermarché histoire de récupérer le montant d’une bouteille d’eau indûment facturée (j’avais honte pour 50 centimes mais après 3mns de bidouilles à 2 sur la caisse j’ai même eu droit à un « Thanks for that »). You are very welcome ! Désormais je vais travailler avec la carte officielle des pistes cyclables dans l’espoir de retomber sur Félix et de lui boucler son claque merde.
La révolution australienne est en route !

vendredi 4 janvier 2008

Fin d’année


A Sydney tout allait évidement bien mieux : plages, magasins, sorties. Des bouteilles bleues mais pas de mouche.
On a vu des animaux sauvages au zoo (comme les ornithorynques) et des plus sophistiqués se pavaner dans les bars d’Oxford Street (le Green Park Hotel les dimanches soir est un must absolu, découvert grâce à Owen).
L’évènement du 31 c’est le feu d’artifice. Ils en font tout un plat, ça déplace un million et demi de personnes. Impressionnant. Grandiose. Magnifique. Enfin à la télé en tout cas … Nous on a vu celui de Canberra (beaucoup plus confidentiel) et assisté à un phénomène inouï : du monde et de l’ambiance dans les rues de la capitale (M’an : la preuve dans l’album photo). Au bar nous avons affronté un videur-psychopathe qui voulait virer Max parce qu’il était en débardeur (ce malade mental maintenait qu’une loi dans l’état interdisait les épaules nues le 31 décembre pour les hommes. La bonne blague). Celui-là se serait fait lyncher au Green Park Hotel.
Depuis, retour au calme à Canberra, pire qu'en 2007 (c’est possible avec les grandes vacances ..). A 34° la maison se transforme en four chaque après-midi.
Donc, bonne et heureuse année de la patate ! Ma bonne résolution pour 2008 : œuvrer pour partir à Sydney ou Melbourne.