dimanche 25 novembre 2007

Jour de fête


Aujourd’hui, c’est un jour tout à fait exceptionnel : Grégo est mon fils, c’est lui qui a justifié mon voyage en Australie et c’est aujourd’hui son 37ème anniversaire. Né le jour de la Sainte Catherine, l’habitude était prise, cols roulés et vêtements chauds le 25 novembre.
Il m’a fallu attendre tout ce temps pour enfin atteindre l’objectif que je m’étais fixé il y a 37 ans : qu’il naisse en été. Eh bien voilà, c’est chose faite en 2007 et ce matin j’ai enfilé une robe d’été et me suis passée de la crème solaire parce que 35° çà ne pardonne pas. Ce soir, ce sera barbecue pour l’occasion.
Serait-ce la loi des séries, autre bonne nouvelle, le résultat des élections en Australie. Il est tout de même plus photogénique l’heureux élu ! Signer le protocole de Kyoto, c’est bien, mais pour les mouches alors, c’est quoi ?


Liane

La Face voilée


Me voilà avec Greg à Wilsons Promontory (voir album photo). La tente montée nous avons emprunté un petit chemin dans les dunes qui nous a conduit sur la plage. La mer était d’un bleu électrique et laiteux et les vagues venaient s’échouer avec fracas sur une plage de sable blanc, prisonnières de montagnes couvertes d’une végétation si dense qu’elle offrait à notre regard un tapis moutonneux vert foncé. Une petite rivière, teintée de rouge se frayait un passage pour enfin rejoindre la mer.
Au large, telles des sentinelles, quelques rochers surveillaient la baie où, une armée invisible aux premiers regards subjugués par la beauté du paysage, occupait les lieux. Une armée de guerrières infatigables qui nous harcelaient sans relâche sous un soleil de plomb. Nous avons pu trouver du secours en nous réfugiant dans la seule boutique présente où nous avons déniché deux armures de mailles serrées qui ont enfin pu les tenir à distance.


Liane

samedi 24 novembre 2007

Enfin du monde


Nous continuons notre périple, direction Melbourne. En arrivant centre ville, j’ai pensé avoir quitté l’Australie à mon insu : des rues pleines de monde, des groupes de musique répartis dans la ville. Bref une animation jusqu’alors inconnue. Ma fois c’est rassurant de circuler parmi ses congénères et, pour être certaine qu’il ne s’agissait pas d’un mirage, je me suis plongée avec délice dans un bain de foule au Quen Victoria Market, puis j’ai eu l’envie d’aller voir une comédie musicale pour terminer la journée et, surprise, c’était complet ! bien fait pour moi. Le lendemain le Melbourne Muséum m’a rasssurée, il était superbe et pratiquement désert.


Liane

mercredi 14 novembre 2007

Canicule et envie pressante


Trop c’est trop ! Mais je débarque de ma Bretagne et je n’ose me plaindre du soleil, ou de la température. Donc robe d’été, sandales, lunettes de soleil, casquette, lait solaire mais voilà je ne suis pas la seule à me pavaner , elles, elles ne me lâchent plus et se font de plus en plus collantes. Un australien interrogé à qui je baragouinais que j’avais des gestes désordonnés pour les chasser m’a répondu en souriant :
C’est ce qu’on appelle « le salut australien ».
Mais en fin de journée, j’ai trouvé « AEROGARD Family Protection », disponible en pharmacie, presque la panacée et seules quelques coriaces, sans doute des syndicalistes engagées ont l’audace de tenter l’aventure et de me roder autour.

Je vais faire un petit crochet, sans doute suggéré par le précédent chapitre, pour aborder les latrines. Eh bien là, mieux que bien, 22/2O : leur nombre est suffisant, elles sont gratuites et elles sont toujours impeccables de quoi désarmer les plus audacieux qui, chez nous, en France, ont la désagréable habitude de se chercher un coin tranquille à l’abri de tout regard.


Liane

mardi 13 novembre 2007

Blue bottle


Au coucher c’était l’automne, au réveil l’été promis. Je me suis saisie de mon sac de plage, et avalé quelques 200 kms, direction Ulladulla et Batemans Bay où enfin je pouvais me faire une idée de ce que devait être le paradis : la mer d’un bleu profond, bordée d’une plage de sable blanc, elle-même protégée par les eucalyptus et l’absence du plus petit nuage. Une brise légère rendait la température des plus agréable. La plage était presque déserte mais j’ai identifiée une baigneuse et m’en suis approchée.
Hello ! Pas de souci pour se baigner ?
"non, aujourd’hui il n’y a pas trop de méduses et de toutes façons, ici elles ne sont pas mortelles, ce sont des blue bottles, c’est très douloureux, mais vous vous frottez avec du sable mouillé pour enlever le venin !"
Merci, me voilà tout fait rassurée et tout de suite dans l’eau ! Il suffit de s’adapter, à Canberra c’était les mouches, ici ce sont les méduses.

Liane

Dernier jour d'automne


Vendredi direction le Parlement. Non seulement il fait à peu près beau mais je suis accompagnée d’un interprète pour moi toute seule, ce qui change la vie. Surprise, un nombre conséquent de voitures au parking, ambiance feutrée, association harmonieuse de bois et de marbre, expo sur la constitution de l’Australie, et même une hôtesse qui parle le français alors que je n’en ai pas besoin, bref le bonheur. Je conseille donc le Parlement en bonne compagnie et sous un ciel bleu ce qui permet d’oublier le vert quotidien. Me voilà en début d’après-midi, direction Le Mémorial. Le recueillement où la fuite se serait imposés si nous n’étions arrivés pour assister à la répétition d’un défilé militaire d’une petite dizaine de soldats, dont une femme, sous l’œil attentif d’un supérieur. Dès que nous l’avons pu nous nous sommes éclipsé abrégeant la visite.
Les mouches commençaient à nous tourner autour. Seule une bonne averse a pu nous en débarrasser et la journée s’est terminée au restau où, miracle, nous avons attendu patiemment notre tour, il n’y avait plus de place !


Liane

samedi 10 novembre 2007

Entre Melbourne et Sydney


William s'est arrêté pour rester 2 jours avec nous.
Greg: alors William, quand est-ce que tu viens t'installer à Canberra?
William: Il faudrait d'abord que Canberra gagne son indépendance de l'Australie car je ne pourrais jamais accepter devenir voisin de John Howard... pourtant, en faveur de la ville de Canberra, je peux citer ses grandes avenues qui favorisent des déplacements en voiture plutôt... sportifs.
Greg: oui mais attention aux pannes mécaniques sur l'autoroute ... John va bientôt déménager (le 24 avec les élections j'espère), d'ailleurs il habite plutôt Sydney. Concernant l'atmosphère festive et chaleureuse de la ville, tu crois vraiment que Canberra est comparable à Paris ou Montréal ?
William: Ce n'est pas juste comme question car Canberra n'est pas une grande vieille ville francophone mais une ville nouvelle dont la construction a commencé dans les années trente. Je constate que cette construction continue, sur le plan social aussi bien que le plan physique. Néanmoins, j'ai trouvé les habitants de Canberra très aimables et parfois assez craquants!
Bon on s'arrête là car William doit déjà nous quitter. Ses photos et ses infos sur Facebook. C'était bien sympa de le voir.

jeudi 8 novembre 2007

I not speack inglish


Armée d’un plan de la ville, d’un parapluie, chaudement vêtue et chaussée de bottes je suis partie de bon matin à la conquête de Canberra.
Premier obstacle, traverser une artère parce que même si les rues sont désertes de temps à autre quelques véhicules les empruntent. Méfiante je regarde si le piéton peut avoir une quelconque exigence et voilà il me faut presser un bouton, comme chez nous. Je m’empresse donc de m’exécuter et je surveille la couleur du feu. Au moment où le vert apparaît il est accompagné du chant d’un oiseau coincé quelque part. il me faut terminer au pas de course, le vert ayant viré au rouge au trois quarts du parcours.
Ensuite, premier musée, je me présente à l’accueil. Good bye, « I not speack inglish », ce n’était pas la phrase magique. A Canberra personne ne parle une autre langue que l’australien. d’ailleurs ça ne les intéresse pas. Je me limite alors à « french » et me couvre les oreilles de mes mains histoire de leur faire penser à un casque. Aucun effet.
Dernière tentative d’i not speack inglish au restau et puis, tant pis, je régresse et montre avec mon doigt le plat convoité. Ma fois le résultat a été immédiat et satisfaisant !


Liane

mercredi 7 novembre 2007

Nouvelles du grand large


Histoire de rompre avec la monotonie du quotidien et de fuir l'hiver qui insidieusement s'installait en Bretagne, j'ai tout d'abord pensé à un petit voyage. L'idée a enflé, j'ai rassemblé mes économies, fait les fonds de tiroir, anticipé mes cadeaux de fin d'année et acheté un billet pour l'Australie. Là-bas, c'est l'été qui s'installe et la sécheresse qui sévit depuis quelque temps me garantissait enfin le soleil ! Quelques 20 h de vol et me voilà à Sydney regrettant d'avoir échappé à la fouille, la pluie devait être dans mes bagages, et il tombait des cordes au sortir de l'aéroport. Qu'à cela ne tienne, j'avais décidé de déjeuner sur le port, tout près de l'opéra, c'est ce que j'ai fait bravant les éléments.
Téméraire, j'ai ensuite pensé que dans un pays si vaste il devait me suffire de m'éloigner pour retrouver le soleil, je n'étais plus à quelques kilomètres près, Sydney n'était qu'une erreur. Donc destination la capitale. Mais Canberra c'est du vert, toujours du vert et de larges artères désertes d'où s'échappent des bâtiments administratifs coiffés de toits de légo. Il parait que c'est une ville jardin mais un jardin sans fleur. Il me fallait me poser ce que je me suis résolue à faire après avoir été saluée par une salve de tonnerre, une pluie diluvienne et une température qui m'avait obligée à récupérer dans ma valise une polaire et un ciré embarqués au cas où.

Liane

Liane Lopez


Liane Lopez (donc ma mère) est arrivée samedi avec la pluie pour un mois. Un malheur n'arrivant jamais seul, un autre intrus arrive demain. Je vous la passe pour qu'elle vous raconte ...