samedi 15 mars 2008

Canberra-Sydney-Singapour-Paris-Nantes-Paris-Dubai-Melbourne-Canberra-Sydney-Newcastle-Canberra



Ça fait beaucoup en deux semaines ? Non car on fait les longs trajets en avion pour gagner du temps (comme Paris-Nantes).



On va plomber notre empreinte CO2 ? Ben non parce qu’entre Melbourne et Canberra on loue une voiture hybride. Et puis on limite nos bagages à deux petits sacs cabines (l’horreur pour Max qui voyagera donc avec une seule paire de tongs). Enfin, Max l’écolo a trouvé une belle vraie nouvelle idée qui va limiter nos consommations d’électricité pendant ces vacances : la lampe chargeuse de portable. Bon le concept est pas bien clair mais en gros c’est une lampe de poche (il en a 7 ou 8, c’est sa deuxième collection après les tongs) qui se recharge avec une manivelle et qui en plus recharge les téléphones portables. Dingue non ? Vu le temps qu’il faut pour charger un portable normalement, j’ose pas imaginer combien d’heures il faudra tourner la manivelle. Pour finir on aura pas de réseau en France (on utilise des cartes prépayées). Il me dit que ça nous servira l’année prochaine dans le désert …

En attendant j’ai hâte de voir mes parents, des amis, manger chez El Karim, sentir l’odeur du métro, manger un croissant au beurre et voir la plus haute tour du monde à Dubai.
Décollage dans 4 heures !!!

vendredi 14 mars 2008

L’art du parler creux


Ça m’apprendra à rire des déboires de Max au boulot (c’était pas méchant pourtant): suite à une réorganisation je me retrouve à bosser pour une virtuose du pipeau. Elle m’énerve ! Je la supporte plus.

Au début on était amis (on s’est même invités à dîner mutuellement). Elle m’impressionnait. Tout allait bien.

Puis j’ai vite compris que son vrai talent c’est le baratin. Les pipeauteurs m’agacent: ils font du vent en réunion en utilisant un maximum d’adjectifs dans la même phrase pour faire des « propositions constructives » destinées à relever des « défis » (synonymes du mot « problème » en fait). L’anglais se prête parfaitement à tout ce baratin.
Tout ça m’énerve car je suis moi-même nul en pipeau (surtout en anglais of course) mais je sais aussi que c'est crucial dans le développement de carrière. C’était donc l’occasion de m’améliorer, d’apprendre quelques airs …

Mais voilà qu’elle commence à me demander des comptes, ce que je fais chaque jour, ce que je dois faire le lendemain. A moi !
Depuis, tout ce qu’elle fait ou dit m’énerve au-delà du raisonnable (son ton « business executive woman » au téléphone m’exaspère).

De nature mesquine et discrète (ceux qui ont bossé avec moi le savent, je parle de la discrétion !) je me suis vite répandu auprès de mes collègues qui lui vouent une haine farouche et démesurée (faut même que je la défendes, c’est pour dire).
Objectivement, elle fait des trucs que j’avais jamais vu. En réunion d’équipe (ambiance conseil d’administration d’une mutli-nationale la vieille d’une OPA hostile) elle nous demande par exemple de répondre à l’agenda en 3 points. Bibiche, tu gères 2 personnes et y a pas d’OPA vu qu’on est fonctionnaires !!!!

Mais ce qui me rend dingue c’est qu’elle corrige tout ce que j’écris, au stylo rouge en plus. La plupart de ses corrections sont évidement mesquines et inappropriées (j’avais encore jamais vu une parenthèse (dans une autre parenthèse)). Mon anglais est loin d’être parfait et j’accepte volontiers la critique mais là c’est vraiment n’importe quoi.
Bref, j’ai lancé les grandes manœuvres pour être transféré. Sauf qu’aujourd’hui j’apprends que ça se fera pas avant juillet … J’ai donc pris mon courage à deux mains.

J’ai commencé par analyser les sources du conflit : elle.
Puis j’ai identifié les sources possibles de déclenchement de conflit : le stylo rouge, une question sur mon emploi du temps.
Il fallait ensuite élaborer un plan d’action pour sortir du conflit étape par étape : Bibiche, je peux te parler 2 minutes ?
J’ai développé une écoute active et amorcé le dialogue : j’aime pas ta méthode de management.
Ça m’a permis de comprendre son fonctionnement psychologique et son cadre de référence: elle admet elle-même être « control freak » (c’est exactement ça) mais promet de changer.


Ouf, j’ai bien cru qu’on arriverait pas à réinstaurer un climat de travail positif et motivant permettant de relancer la performance de l’équipe et les bénéfices mutuels.

lundi 10 mars 2008

Canberra Day


Un peu d’histoire.

En 1901 l’Australie gagne son indépendance.

En 1908 première bourde : n’arrivant pas à se mettre d’accord entre Melbourne ou Sydney, ils choisissent le site de Canberra pour installer la capitale fédérale.

En 1912 deuxième bourde : suite à un concours international, ils sélectionnent Walter Burley Griffin pour dessiner les plans de la ville. Il déclare :
"I have planned a city that is not like any other in the world. I have planned it not in a way that I expected any government authorities in the world would accept. I have planned an ideal city - a city that meets my ideal of the city of the future."
Enfoiré va ! J’aime pas les architectes. Ils font des trucs qui tiennent pas debout (genre les plaques qui se détachent de la Grande Arche), des trucs moches (genre le nouveau palais de justice de Nantes) ou des trucs pas pratiques (genre des chemins à angle droit alors que les piétons prennent TOUJOURS le chemin le plus court, donc la diagonale. C’est difficile à comprendre ça ?). Un truc qui tient pas debout, moche et pas pratique, ça donne le « camp des rats » (je sais y a un « d » à la place du « b » mais si vous avez mieux je suis preneur).

En 2003, ils construisent : le Club Lime (non, c’est un club de sport). Impressionnant (3 salles de muscu gigantesques, deux piscines dont une olympique). Le vrai luxe c’est l’espace (© Renault) : à Paris on tourne à plusieurs sur une machine, ici on a 10 machines chacun. Y a un DJ certains soirs (je déconne pas) et ils font venir des mannequins musclés pour nous motiver (je déconne à moitié).

En 2005, pour lutter contre le suicide à Canberra, Bill Gates développe la Xbox 360. Il déclare que c’est la Ferrari de la console. Je connais pas les garanties de Ferrari mais sur Xbox c’est royal : elle est partie cassée et revenue 10 jours après réparée, le tout gratos (pour les connaisseurs, c’était le fameux Red ring of Death). Même pas j’ai perdu mes parties sauvegardées grâce au disque dur amovible. Le pied quoi (je parle du SAV, pour les problèmes de surchauffe le mieux c’est de jouer sous un gros ventilo).

Finalement, pour s’excuser d’avoir complètement foiré la ville on a droit à une indemnisation collective sous forme d’un jour de congés : le Canberra Day. Aujourd’hui donc. Un peu maigre au regard de la souffrance infligée quotidiennement.


mercredi 5 mars 2008

Mardi Gras



Pour ceux qui connaissent pas c’est l’équivalent de la Gay Pride chez nous.

Ici tout le monde connaît mais personne sait que ça veut dire Fat Tuesday. Quand je leur explique ils me demandent systématiquement « alors pourquoi ça se passe un samedi ? » Je sais moi ! C’est pas ma faute si c’est mal organisé votre truc !

D’ailleurs puisqu'on me demande j’ai d’autres suggestions quant à l’organisation. Ça serait mieux de faire ça en journée plutôt que le soir. Et puis si on allongeait un peu le parcours, ça réduirait la densité de spectateurs. Je dis ça juste pour aider (en même temps c’est vrai qu’on aime être serrés).
Parce qu’il y a un monde dingue qui fait qu’il faut arriver une heure et demi en avance pour être proche de la barrière. Parce que oui, il y a des barrières (c’est très encadré comme d’hab en Australie). Donc à la différence de chez nous on ne peut pas défiler spontanément (celui qui a essayé devant nous s’est vite fait dégager par les flics en laissant une chaussure au passage). Le must c’est d’aller ensuite à la Dance Party. J’y serais bien allé mais Greg Lepénible a dit non.
Parce que 110 dollars pour aller danser c’est un peu de l’arnaque quand même (surtout si on considère que je danse pas, ça fait cher la séance de matage). Max hésitait mais le temps qu’il se décide les 20000 billets étaient vendus !

Ambiance sympa. La parodie de Britney Spears était particulièrement drôle. Je mettrai bientôt en ligne des photos prises par Owen (il est photographe officiel de la parade).

Le reste du weekend était super comme toujours à Sydney : sorties, shopping, plage (j’ai failli me noyer donc la prochaine fois que je vois autant de maître nageurs sur la plage avec des haut parleurs je me méfie).

On a dit au revoir à Olivier qui visite maintenant l’Australie pendant deux mois avant de rentrer en France. Ça me donne des idées pour l’année prochaine ...