jeudi 28 février 2008

Olivier

Voilà, Olivier (l’autre détaché), a fini son temps à Canberra et est libre de reprendre son boulot à Paris début mai. Avant il passe 2 mois de vacances à travers toute l’Australie. Canberra va me sembler encore un peu plus vide sans lui…


Greg: Qu’est-ce qui va te manquer le plus de retour en France ?
Olivier: La vie australienne cad les bbq avec une bière a la main, la vie calme de Canberra, la langue que je ne parlerai plus tous le jours, la beauté du pays, le travail et bien sûr les supers potes que je me suis faits pendant ces 2 ans.




Greg: Tu sais qu’il y a aussi des boites gay à Paris (moins sympas que le Cube c’est vrai).
Olivier: Oui et je suis déjà allé dans certaines boites gay a Paris mais c'est vrai pas comme Cube.

Greg: Et avec L, ça en est où (j’étais gêné de vous trouver tous les deux aux toilettes du Labor Club vendredi dernier).
Olivier: Nulle part, je ne pense pas changer de bord.

Greg: Avant de partir, veux-tu soulager ta conscience concernant le Flex Time (système de compte épargne temps au boulot) ?
Olivier: Non tout va très très bien, j'ai super bien géré les flex time et merci le service public australien pour cette superbe invention.

Greg: Grosse promo en perspective de retour à Paris ? Une fête est prévue à la Muette ?
Olivier: Aucune idée, on verra bien. Et la grosse fête sera d abord pour mon retour en France et si en plus j’ai une promo, ben on fêtera tout ça en même temps.




Demain on part tous les 4 à Sydney (avec la mystérieuse blonde) fêter Mardi Gras !!!

mardi 26 février 2008

Confidences



« Depuis quelques temps j’ai des pensées malsaines, des sensations étranges que j’avais pas avant. C’est grave docteur ? »

« Des pensées malsaines ? »

« Ben, parfois, avec le soleil, le dépaysement, le jardin, nos nouveaux amis et les endroits sympas qu’on découvre j’ai comme l’impression que … comment dire, euh … comme si je commençais un peu à apprécier le calme de Canberra. J’ai honte, mes amis vont se moquer de moi … »

« Quand est-ce que les premiers symptômes sont apparus ? »

« Quelques semaines … avec les premiers festivals d’été … le festival multiculturel en particulier. »

« Et à Paris vous étiez comment ? »

« Normal : je rallais toute la journée contre la foule mais je quittais jamais Châtelet. Maintenant on va au parc, on fait du vélo. Ça devient n’importe quoi, j’ai même surpris Max en train de jardiner dimanche dernier … »

« Simplement l’adaptation à vos nouvelles conditions de vie ? Un peu comme Max qui, ici, accepte de porter ce casque ridicule ? »

« Mais dites donc ! Je vois pas le rapport. Tout est bon pour vous foutre de sa gueule ! Pour l’adaptation, là où j’ai du mal, c’est avec les distances. Au quotidien, faire 10 km pour aller boire un verre, ça coince. Pour les weekends il faut tout de suite faire 2 heures de voiture ou prendre l’avion (en plus on peut jamais partir car il pleut une fois toutes les 3 semaines quand Max est de repos) »

« Pour le quotidien, allez donc vivre dans le centre »

« Quel centre ? Ah, le carrefour près du lac là-bas ? Mais c’est hors de prix. »

« Pourquoi vous ne partez pas en vacances pour vous changer les idées ? »

« Et avec quels congés gros malin ? Même en écourtant mes vacances en France sous un prétexte foireux il me reste plus grand chose … Et puis Max, lui, ne peut jamais planifier ses vacances en avance. »

« Et s’il changeait de job ? »

« Pas facile, il postule mais rien pour l’instant. On espérait partir vivre à Melbourne mais je crois qu’on va rester ici. Je peux quand même pas dire à mes amis qu’on se plait à Canberra ! Déjà que je me suis embrouillé avec un copain qui devenait dingue à l’idée qu’on quitte Paris pour Canberra (je sais pas pourquoi mais au bout de la 10e séance de 10 minutes de vannes j’en ai eu marre). »

« Alors continuez à dénigrer Canberra sur votre blog ? »

« Ben oui, tiens, bonne idée. De toute façon faut bien avouer que si c’était si génial que ça j’aurais autre chose à foutre que blogger ! »

jeudi 21 février 2008

457 : le retour

C’est reparti pour un tour … On a donc décidé de rester. Dernière année pour des raisons administratives (plus le fait qu’on a encore quelques belles années devant nous à passer ailleurs).

Mais voilà, il nous faut un visa et ça commence mal : l’équipe de l’année dernière n’est plus là ou bien se cache (faut dire qu’ils en ont bavé) et les nouveaux connaissent rien et m’écoutent pas.

Lundi prise de contact et là surprises. Alors qu’ils sont pointilleux-maladifs, Mr I-know-everything me dit qu’ils n’ont pas besoin d’accord officiel de Paris, juste un email informel. Greg Lepénible insiste en disant que ça n’est pas la procédure. Mais non, he knows everything et ajoute que c’est à moi de traiter avec l’immigration alors que je sais bien que c’est faux.

Un email à Paris pour expliquer tout ça (un curieux pressentiment m’a poussé à leur écrire qu’il faudrait peut-être le papier officiel quand même).

Sans surprise, 3 jours après, Ms-Sorry-you-were-right change d’avis et demande le document officiel signé par les 3 parties …

M’en fous, comme je leur ai répondu aujourd’hui (véridique), si j’ai pas mon visa dans 3 mois je pars à Christmas Island (tout le monde ici sait ce que ça veut dire):

mardi 19 février 2008

Enfoirés


« Basé sur les circonstances que vous décrivez, nous ne pouvons pas, dans le cadre de notre réglementation, annuler ou réduire cette amende ».
Pour la deuxième fois Greg Lepénible s’est obstiné à envoyer sa lettre type (la même que celle envoyée en octobre) où il explique qu’il est pas du pays. Réponse attendue : une autre lettre type (la même que celle reçue en octobre) expliquant qu’il faut payer quand même.
C’est toujours l’amende de 185 dollars, celle du panneau invisible, mais vu les montants et la fréquence, les prunes font maintenant partie de nos dépenses courantes ...

samedi 16 février 2008

Janvier : -1,7% pour les apparts

Il y a un déficit structurel de logements (de plus en plus de gens, moins de bâtiments et puis toutes ces couples qui divorcent), Paris reste bon marché comparé à Londres (c’est pour ça que ça baisse maintenant à Londres), y a pas vraiment de spéculation immobilière (j’en connais pourtant qui se sont fait des c……. en or). Résultat logique : Paris continue de monter.

Au niveau national la hausse des prix des apparts est maintenant inférieure à 3% par an et encore il s’agit de moyennes mobiles qui atténuent les variations récentes. C’est moins que le livret A mais toujours plus que l’inflation officielle (enfin tout juste).

De l’autre côte de l’Atlantique (du Pacifique pour moi), ça va de plus en plus mal :



Non, c'est pas les cours de la bourse, plus de détails sur:
http://seekingalpha.com/article/63228-western-cities-top-u-s-home-price-declines

Pas grave car les marchés immobiliers internationaux ne sont pas liés et de toute façon Paris est protégé par son périphérique. En plus les taux d’intérêt à l’origine de la hausse (ou de la baisse) n’agissent pas partout pareil (et pourquoi ? ben parce que !).

Ici, mon collègue-boursicoteur s’indigne de l’attitude de la BCE qui refuse de baisser ses taux. C’est vrai ça, il faut combattre le feu par le feu, donc pour relancer la machine il faut encore favoriser le crédit. Et tant pis si c’est justement l’origine du problème …

mercredi 13 février 2008

Apology


Journée importante en Australie. Comme promis, le nouveau premier ministre travailliste a officiellement formulé des excuses aux aborigènes pour les générations volées : entre 1910 et 1970, plus de 100,000 enfants ont été retirés de force à leurs parents.

L’ignoble ancien premier ministre ne s’est même pas déplacé pour l’occasion. Le nouveau chef des conservateurs a commencé par dire il y a des semaines que ça n’était pas une priorité, qu’il y avait des problèmes plus urgents. Il a dû sentir le vent tourner car il s’est joint aux excuses aujourd’hui (en précisant quand même que certains « retraits » avaient été motivés par de bonnes intentions).

Des excuses mais pas d’indemnisation. La menace d’actions en justice plane, notamment pour récupérer d’autres terres...

dimanche 10 février 2008

Monstrueux

Ames sensibles s’abstenir. Ça fait la une du Chronicle. La ville est sous le choc. Un nouveau seuil de l’horreur vient d’être franchi.

Donc voilà : une petite vieille s’est viandée sur le trottoir (insoutenable, je vous avais prévenu):



Il n’y a donc pas de Bon Dieux sur cette terre (accessoirement y aurait pas un autre journal gratos à Canberra) ?

mercredi 6 février 2008

De Bali à Paris


Notre copain Xavier, lui, n’a pas inventé des prétextes bidons comme « c’est trop loin » ou « c’est trop cher ». Ni une ni deux, il a sauté dans l’avion pour venir nous voir (c’est vrai que depuis Bali où il était en mission, le voyage est plus court). Malheureusement El Nino était là aussi, résultat : alternance de pluies diluviennes et d’averses torrentielles. Voici donc ses impressions après 4 jours de tempête à Sydney :
Greg : Alors qu’est-ce que tu dirais à ceux qui hésitent à venir car c’est trop loin et trop cher ?
Xavier : C’est vrai que c’est loin et cher pour ceux qui ne travaillent pas pour le gouvernement mais c’est une expérience unique d’avoir la tête en bas dans le pays continent.
Greg : Et Sydney ?
Xavier : C’est une ville géniale, totalement tournée vers la mer avec plein d’endroits très sympas et même sous la pluie on apprécie l’originalité du site et le caractère de la ville.
Greg : Et les Australiens ?
Xavier: Ils ont l’air particulièrement accueillants et de contact facile. N’ayant eu qu’une mise en bouche, je ne peux en dire beaucoup plus.
Greg : Euhh … et ma nouvelle coupe de cheveux ?
Xavier : Enorme ! Bon c’est un peu long dans le cou mais ça compense le dessus.
Greg : !!!! Quand est-ce qu’on se refait ça ?
Xavier : Quand vous voulez et que je trouve un billet à 450 euros pour venir. Quoi qu’il en soit, je le dis « Sydney, Australia, I’ll be back ».