Le feu des médias

La semaine dernière on a perdu plus 20 degrés en 2 jours. J’avais froid mais il refait chaud.

Je me plains pas car le nord est sous les eaux : 60% du Queensland est inondé (soit l’équivalent de 2 fois la surface de la France !).

La catastrophe du nord est occultée par les incendies du sud.

Certains médias sont abjects (dont ce journaliste qui a presque fait pleurer le premier ministre en direct). Y a trois grands thèmes de reportages, tous à caractère informatif bien sûr.

Y a d’abord les journalistes affolés qui interrogent les victimes avec des questions du genre : « mais comment vous allez faire ! Votre maison est détruite et vous n’étiez même pas assurés !». A ce moment là le cameraman quitte le visage faussement accablé du journaliste pour zoomer sur l’intérieur de la tente de camping devenue la maison des rescapés …L’intention non évidente n’est pas de faire du sensationnel mais d’encourager les dons pour les victimes.

La deuxième catégorie c’est la catastrophe en live : des images filmées en direct par des gens qui fuient les flammes. On se croirait dans Blair Witch. Là on essaie de nous faire prendre conscience que l’homme est peu de chose face aux forces de la nature. On a tendance à l’oublier.

Y a enfin les reportages du retour sur place des gens qui découvrent qu’à la place de leur maison, y a maintenant un tas de cendres. Je vous laisse imaginer leur réaction. … J’imagine que le message des médias est de nous rappeler que nos vies peuvent basculer en quelques secondes ...

Merci la télé.

Note à l’attention de M : oui je sais qu’il y a pas de changement climatique, c’est juste qu’on a pas bol depuis un moment.